Un taux de dépistage stable
En 2018, le nombre de tests VIH effectués dans la région était de 71 pour 1 000 habitants, selon Santé publique France. Exactement comme en 2017. D'ailleurs, le taux régional est stable depuis 2006, là où le nombre de tests réalisés en France est, lui, en augmentation régulière depuis 2013 (+11%). Mais le taux des Hauts-de-France est somme toute très proche du taux national (76/1000 habitants) hors Ile-de-France
*Le taux de dépistage en Ile-de-France était de 121/1000 habitants
En 2018, 5,80 millions de tests ont été réalisés en France. Pour autant, "le recours au dépistage du VIH reste très insuffisant", estime
Santé publique France
Mais un taux de positifs plus bas qu'ailleurs
La région Hauts-de-France, avec 0,9 sérologie positive pour 1000 tests effectués, était en 2018 celle où la proportion de tests positifs était la plus faible après la Bourgogne Franche-Comté (0,8/1000). Elle enregistrait une légère baisse par rapport à 2017 (1/1000), mais ses taux étaient assez stables depuis 2003
Les taux nationaux ont connu, en revanche une baisse significative (-13% entre 2013 et 2018)
Mais avec une proportion de sérologies positives bien plus importante : 1,9/1000 si on y inclut celui de l'Ile-de-France, 1,2/1000 sans
Près de 6200 personnes ont découvert leur séropositivité en France en 2018, soit une baisse de 7% par rapport à 2017. Dans la région, c'était le cas de 41 personnes/un million, un ratio là aussi stable mais bien inférieur au taux national (61/un million
Des hommes d'âge moyen
Dans la région, l'âge médian des cas découverts en 2018 était de 34 ans, avec une prépondérance, comme à l'échelle nationale, des 25-49 ans (62%). Sept fois sur dix, il s'agissait d'un homme. Les rapports homosexuels masculins représentaient le mode de contamination le plus fréquent (57%), contre 46% en France métropolitaine hors Ile-de-France.
La prise en charge dans les Hauts-de-France
En 2018, 4568 personnes, dont 42 enfants de moins de 15 ans, ont été suivies dans un des 14 centres de prise en charge des Hauts-de-france. 2667 l'ont été dans le Nord et 463 dans le Pas-de-Calais. 97,4% d'entre elles bénéficiaient d'un traitement antirétroviral.
Pour la première fois, la classe d'âge 50-59 ans est la plus représentée dans la région, témoignant de l'allongement de l'espérance de vie des personnes séropositives. La part des plus de 50 ans atteint 46% des patients
Des chiffres 2020 impactés par la COVID-19
En 2020, 4 856 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH. Ce nombre est en diminution de 22 % par rapport à 2019. Est-ce que cela veut dire qu’il y a eu moins de contaminations ? Pas forcément. Cette diminution du nombre de diagnostics d’infection à VIH peut s’expliquer par la diminution de l’activité de dépistage (...)