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CHARITABLES et CHARITONS

	Les CONFRÉRIES DE CHARITÉ sont une tradition multi séculaire encore vivace, avec notamment :
	- en Normandie et en Nord Picardie : les charitons
	- dans le Pas-de Calais : Les charitables de Saint Éloi dans la région de Béthune, confrérie fondée en 1188, est une variante artésienne des charitons
  Leur tâche consistait à accompagner et à enterrer les morts sans distinction de richesse. Les charitons et charitables se chargeaient de l'inhumation des contagieux évitant bien des tracas aux familles. Cette institution locale formés de laïcs liés à l'Eglise, individus libres et égaux entre eux, rassemblait morts et vivants sur un petit coin de la terre
	Sous l'autorité de l’Église, ces confréries assuraient à leurs membres, non seulement une sépulture décente mais aussi l'ensemble des rites qui se rattachaient aux funérailles
 
À L'ORIGINE DES CHARITONS DE NORMANDIE
	
C’est une petite histoire normande très ancienne remontant au Moyen Âge et principalement préservée dans le département de l’Eure. A l’époque des grandes pestes, famille, voisins et villageois s’unirent pour porter assistance aux malades et les enterrer. C’est ainsi que naquit les confréries de charitons.
* Confrérie de Charité de l’Eure * Quelques temps plus tard, des paroissiens s’associent pour constituer de véritables confréries de charité. Dans chaque village, les charitons s’occupent alors des funérailles et obsèques des anciens isolés et des personnes indigentes. A la Révolution, les confréries sont supprimées dans les grandes villes mais elles se maintiennent malgré tout dans les campagnes et les villages.
* Les CHARITONS : un exemple d'une institution pérenne d'une mutualité privée * On aurait pu s'attendre à la disparition définitive des initiatives privées de prolonger le mouvement de liberté liées à la charité face à l'emprise de la force de l’État laïcisant, omnipotent et centralisateur et face à l'anticléricalisme montant du début du XXème siècle. Bien au contraire, malgré les impératifs de la vie moderne et le manque de temps des citoyens, la tradition des charitons connait une incroyable survivance, et même une renaissance de ces organisations depuis ces dernières années. Les frères et sœurs de charités, héritiers et continuateurs d'une tradition millénaire, continuent d'emmener les pèlerinages locaux et de porter en terre les défunts de leur commune.


LA CONFRÉRIE DES CHARITABLES DE SAINT-ELOI (ou charitables de Béthune)

À L'ORIGINE : Création de la Confrérie des Charitables par deux entrepreneurs : Gautier de Béthune et Germon de Beuvry
 On estime l'apparition des Confréries de charité, aux environs du XIIe, vers 1188, lorsqu'une épidémie de peste dévaste la région. Personne ne voulait plus enterrer les morts, ni soigner les malades. La légende veut que Gautier de Béthune et Germon de Beuvry, deux maréchaux ferrants, soient à l'origine de cette aventure. Saint-Eloi apparut dans leur songe en les invitant à fonder une "karité" (une charité). Mus par cet élan mystique et par pure sérendipité don de faire par hasard des découvertes fructueuses onirique, les deux hommes saisirent l'opportunité et se rencontrèrent à la source de Quinty pour se raconter leur vision commune. Encouragés par Robert V de Béthune et, sur les conseils du prieur de Saint-Pry, Rogon, ils fondèrent la Confrérie des Charitables de Saint-Eloi 
	
	Bien que placée sous le patronage de Saint-Eloi, la Confrérie des Charitables est laïque depuis 1853. Il s’agit aujourd’hui d’une association régie par la loi de 1901. Chaque année, en septembre, le dimanche suivant la Saint-Mathieu, a lieu la traditionnelle "procession à naviaux (Naviaux signifie "navets", ces légumes étaient utilisés par les charitables pour se protéger des maladies) évoquant la rencontre de Gautier de Béthune et Germon de Beuvry. Lors de cette procession, chaque charitable porte une baguette blanche ornée de buis, de thym et de fleurs dont les odeurs fortes étaient censées éloigner le mal. Au mois de juin, les charitables font le tour de la ville pour effectuer "la quête des petits plombs" qui est une distribution gratuite de petits pains
		Les CHARITABLES poursuivent encore aujourd’hui leur action d’accompagnement et viennent en aide auprès des personnes en grandes difficultés